1. UNOR : nouveau site mis en ligne (PJ);
2. Mali : analyse du général Elrick Irastorza, ancien chef d’état-major de l’armée de terre
3. Mali: retransmission d’un article du Col Cagnat (R) spécialiste de l’Asie centrale (PJ)
4 Vidéo : la carte du Mali décryptée en 5 minutes
5. RAPPEL: A retenir cette semaine : 2 documents à ne pas rater
- UK/NAO/Ministry of Defence: The Major Projects Report 2012
- Director of Operational Test & Evaluation FY2012 Annual Report)
1. UNOR : nouveau site mis en ligne ;
Denys CHAPPEY, qui est depuis quelques semaines le Responsable communication de l’UNOR, nous annonce la mise en ligne de son nouveau site à l’adresse http://www.unor-reserves.fr (voir le CP ci-joint).
Le site a été réalisé par le Capitaine (R) Lionel PETILLON, rédacteur en chef du magazine Armée et Défense, dont il a brillamment repris les rênes depuis quelques temps déjà.
Gageons que cette équipe solide va redonner à l’UNOR toute la qualité de communication qu’elle mérite.
N’hésitez pas à vous rendre sur le site, et à leur faire part de vos remarques.
2. Mali : analyse du général Elrick Irastorza, ancien chef d’état-major de l’armée de terre
Elrick Irastorza : “Au Mali, il faudra les moyens de ses ambitions”
Stratégie. Ancien chef d’état-major de l’armée de terre, le général Elrick Irastorza commente, en exclusivité, les débuts de l’opération Serval.
Saint-cyrien et parachutiste des troupes de marine, le général d’armée Irastorza a notamment commandé le 8e RPIMa de Castres et l’opération Licorne en Côte d’Ivoire (2005-2006). Pendant cinq ans (juin 2006-août 2011), il aura été l’un des principaux artisans de la réorganisation de l’armée de terre et de son adaptation au conflit afghan, d’abord comme major général puis comme chef d’état-major.
La France aurait-elle dû intervenir plus tôt ?
On ne peut que regretter que la communauté internationale n’ait pas apporté à temps des réponses appropriées à cette crise.
La France a réagi in extremis, dans l’urgence. La pusillanimité de la plupart des pays pourtant concernés par cette déstabilisation de la zone sahélienne ne lui laissait pas d’autre choix.
Le vide militaire à hauteur de Mopti a-t-il encouragé les islamistes à foncer vers le sud ?
Ce vide ne pouvait qu’inciter des unités très mobiles et surtout très bien armées à poursuivre leur avantage. Ces raids motorisés rapides et violents de type rezzou, les GPS et les moyens radio en plus, sont quasi impossibles à arrêter sans renseignements puis frappes aériennes ou moyens puissants au sol, au bon endroit.
Quelle est la principale menace pour les forces françaises ?
D’abord, les distances et le climat. À Mopti, le Mali, c’est 350 kilomètres de large, la distance Paris-Rennes, et la capitale se trouve à 1 200 kilomètres de Gao. Les hommes et nos matériels les plus vieux, les VAB (véhicules de l’avant blindés), âgés de plus de 30 ans, ou les automitrailleuses Sagaie (25 ans) vont souffrir sur les pistes. La dispersion sur le terrain ou l’intrication au milieu des populations de bandes djihadistes bénéficiant de complicités est un risque, comme, pour nos unités, de se retrouver impliquées à leur insu dans des opérations peu respectueuses du droit des conflits armés.
De quoi notre armée a-t-elle le plus besoin ?
Nos faiblesses sont bien connues, notamment en moyens de projection. Ce qui me préoccupe le plus est la protection de nos hommes face à de l’armement d’un calibre très répandu, le 14,5. C’est autre chose que la kalachnikov ! Il est urgent de projeter des engins protégés et équipés au “standard afghan” et surtout de ne pas retarder plus que de raison le remplacement de nos bons vieux VAB.
Des scénarios d’intervention au Mali avaient-ils été préparés ?
C’est le métier de nos états-majors de planifier en permanence pour proposer au décideur politique, le moment venu, un panel de modes d’action.
Quels enseignements tirez-vous de la rapidité de la réaction française ?
Notre système Guépard de projection d’urgence et notre dispositif pré positionné ont démontré toute leur pertinence. Les forces spéciales ont facilité l’engagement initial, mais le contrôle continu du terrain ne pourra être assuré, dans la durée, que par des unités plus conventionnelles, les forces spéciales redevenant un outil privilégié pour mener des actions ciblées très puissantes, dans la profondeur ou les intervalles.
Cette nouvelle opération valide-t-elle le concept français de projection ?
En entrée de théâtre, les choses se passent généralement bien. Dans la durée, tout dépendra de nos intentions. Aller au-delà de la boucle du Niger, par exemple, nécessiterait des moyens d’une tout autre ampleur.
Quelles leçons pour notre outil de défense ?
Tout est affaire de compromis entre nos moyens et nos ambitions. Si nous voulons continuer à jouer un rôle crédible sur la scène internationale, il faudra nous en donner les moyens. Les derniers événements nous montrent, une fois encore, que c’est bien au sol que se fait la décision.
Propos recueillis par Frédéric Pons
Nos remerciements à notre camarade le Lieutenant-colonel OLRAT (H) Michel KLEN.
5. retransmission d’un article du Col Cagnat (R) spécialiste de l’Asie centrale (PJ)
Pour prolonger la réflexion sur notre intervention au Mali et le futur livre blanc
Gal (2S) MESTRALLET Président ANOCR du Lyonnais
Nos remerciements à notre camarade le Lieutenant-colonel OLRAT (H) Michel KLEN.
3. Vidéo : la carte du Mali décryptée en 5 minutes
Une vidéo extrêmement pédagogique sur ce qu’est le Mali à l'adresse
Durée : 05:01 | Images : Le Monde / Delphine Papin, Patricia Forlini, Francesca Fattori, Jules Grandin, Jean-Guillaume Santi
Le nord du Mali est devenu une région difficilement contrôlable, minée par les mouvements rebelles et terroristes. A travers une carte animée, "Le Monde" vous propose un décryptage de la situation géopolitique de ce territoire, désormais terrain de guerre de l'armée française. Sources : AFP ; Bilan Géostratégie 2011, Le Monde ; Atlas des minorités, La Vie-Le Monde ; Atlas du continent africain, Jeune Afrique ; Revue Hérodote ; OCHA
Nos remerciements à notre camarade le Capitaine (OLRAT)Walter PERRIN-COCON.
4. RAPPEL : A retenir cette semaine : 2 documents à ne pas rater
De la part du rédacteur d'ANOLIR Hebdo, le Lieutenant-colonel OLRAT (H) Jean CONVERT.
C’est l’époque des rapports et comptes rendus annuels. Ci-dessous deux exercices concernant les programmes militaires UK et DOD (deux pavés, et en particulier l’US)
UK : Compte rendu annuel du NAO (National Accounting Office) de sa Gracieuse Majesté concernant les projets du MOD
US compte rendu annuel du Directeur chargé des Tests Opérationnels et Evaluations d’équipements (tout petit équivalent français pour l’Armée de terre : la STAT)
Je pense qu’avec ces deux documents, riches en vocabulaire et technologie, ceux qui sont intéressés auront une bonne vue de ce qui se prépare. Sans compter un bon exposé sur les méthodologies de test, la conduite de projet, l’intégration des procédures de réception très en amont, pratiquement au niveau du design, etc … qui peuvent intéresser ceux d’entre nous qui sont toujours en activité dans ce genre de contexte … qui n’a rien de militaire. La plupart des projets informatiques se plantent dès la phase des spécifs. Que veut le client ? Souvent il n’en sait rien et est incapable de définir ses besoins. Et dans ce texte, il ne dit pas autre chose à divers endroits.
Pour info, et comme l’an passé ; le programme F-35 est un DoD Program... et non un Air Force Program.
UK/NAO/Ministry of Defence: The Major Projects Report 2012 There are signs MOD has begun to make trade-offs with cost, time and technical requirements. But some major projects still suffer cost rises and delay. "The Ministry of Defence faces a difficult task striking a balance between delivering the capabilities it wants and those it can afford. There will always be factors over which the Department has limited control, but it must do more to learn from previous projects. "The continuing problems highlighted in my report show that, if it is to make the most of the money available, the Department has more to do to address its longstanding issues on project performance." Amyas Morse, head of the National Audit Office, 10 January 2013
Director of Operational Test & Evaluation FY2012 Annual Report ….. Last year, I added a new section to my Annual Report assessing systems under my oversight in 2010 – 2011 with regard to problem discovery during testing. My assessment fell into two categories: systems with significant issues observed in operational testing that should, in my view, have been discovered and resolved prior to the commencement of operational testing, and systems with significant issues observed during early testing that, if not corrected, could adversely affect my evaluation of those systems’ effectiveness, suitability, and survivability during Initial Operational Test and Evaluation (IOT&E). This year, I am providing an update to the status of those systems identified last year, as well as my assessment of systems under my oversight in 2012 within those two categories.
ANOLIR
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